Alors que la loi du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis fête son 60e anniversaire, cette dernière peine encore à trouver sa place dans les politiques publiques de rénovation énergétique.
« En France, près de 23 millions de personnes vivent en copropriétés. Pourtant, les politiques publiques restent souvent pensées pour le logement individuel, alors que l’habitat collectif concentre une part majeure du parc résidentiel et un potentiel décisif pour la transition énergétique. Véritable levier de la politique du logement, la copropriété doit désormais relever le défi climatique. C’est pourquoi nous appelons les pouvoirs publics à faire de la rénovation des copropriétés le “Chantier du Siècle” », déclare Pierre Maillard, Président du groupe Hellio.
Afin d’illustrer l’intérêt d’accélérer les prises de décisions politiques pour la massification de la rénovation énergétique, Hellio a interrogé 682 copropriétaires sur les travaux et la rénovation énergétique en copropriété. Découvrez les premiers enseignements de l’enquête :
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15% des logements en copropriété sont actuellement classés F ou G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) et sont considérés comme des passoires thermiques. Ces bâtiments concentrent une part significative de la consommation énergétique et représentent un obstacle majeur à l’atteinte des objectifs climatiques.
Face à ce constat, le législateur a fixé un cap ambitieux. La Loi du 22 août 2021, dite “Climat et Résilience”, a un objectif clair : garantir la réduction de la consommation énergétique des secteurs d’activités de 40 % d’ici 2030. Une loi qui a déjà impacté largement les copropriétés, notamment en interdisant progressivement de louer les logements considérés comme des passoires énergétiques (E, F, G et G+) depuis le 1er janvier 2023.
Seulement, les tentatives récentes pour faire évoluer ces initiatives ne répondent pas toujours aux attentes des copropriétaires et au défi environnemental. Or, la population croît, avec 58 à 70 millions d’habitants estimés en France métropolitaine en 2050, selon l’INSEE, et vivra en grande majorité en métropole. Dans cette perspective, l’habitat collectif — et donc la copropriété — s’impose comme une solution incontournable pour répondre aux besoins de logement.
Pourtant, au rythme actuel des politiques publiques de rénovation énergétique, il faudrait 250 ans pour rénover les copropriétés considérées comme des passoires thermiques. Or, 80 % des logements que nous aurons en 2050 existent déjà. Cette réalité souligne l’urgence d’engager dès aujourd’hui la rénovation massive du parc existant, afin de répondre aux objectifs fixés en matière de transition énergétique.
Le colloque organisé le jeudi 18 septembre, à l’Assemblée nationale aux côtés du député Thomas Lam, a permis de présenter un état des lieux du droit de la copropriété et les défis à venir pour l’atteinte de la neutralité carbone du parc de logements collectifs. L’événement visait également à identifier les enjeux et problématiques rencontrés par les copropriétés, à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés et favoriser le dialogue pour rendre le sujet plus lisible pour les parlementaires.
Le colloque, organisé autour de deux tables rondes, a réuni les personnalités suivantes :
À cette occasion, le groupe Hellio et l’association AFAST ont présenté six propositions aux élus présents pour simplifier, accélérer et développer la rénovation énergétique des copropriétés. Le document est accessible sur demande au service presse.
Hellio est à vos côtés pour réussir vos démarches.