Le transport est le secteur le plus polluant en France. Malgré l’urgence climatique, ses émissions de gaz à effet de serre peinent à baisser durablement. L’investissement massif dans les technologies bas-carbone, comme l’électrique, constitue seulement l’une des mesures-clés nécessaires pour décarboner le secteur. Pour les entreprises spécialisées dans le transport et la logistique, réaliser une transition bas-carbone tout en restant compétitif est un défi majeur. Découvrez le bilan carbone du transport en France, ainsi que la méthode à suivre pour calculer les émissions de sa société.
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Alors que le secteur des transports est le plus émetteur, il échoue à s’engager durablement dans une tendance de réduction de son bilan carbone. Malgré quelques chutes exceptionnelles, comme lors de la pandémie de Covid-19, ses émissions restent relativement stables depuis les années 2000.
Au sein des sous-secteurs pris en compte, le transport routier est de loin le plus gros émetteur de GES. Les gaz émis par les véhicules particuliers représentent notamment plus de la moitié des émissions totales des transports. Selon les données provisoires pour 2023, les poids lourds participeraient, eux, à hauteur d’environ 22 % et les véhicules utilitaires légers de 15,4 %.
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Le trafic international se définit par toute liaison entre deux points, l’un en France et l’autre à l’étranger.
L’inventaire national au format Secten prend en compte une partie des émissions de GES réelles de ce secteur. Il se compose :
En revanche, les rejets du trafic international (GES et polluants) sont pour la plupart exclus du bilan carbone des transports. Parmi les rejets non comptabilisés, on peut citer :
Selon les estimations actuelles du Citepa pour l’année 2023, le secteur du transport a respecté son budget carbone sur la période 2019-2023. Il aurait émis en moyenne 126,5 MteqCO2 par an sur cette période. Le budget carbone actuel de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC-2) étant de 128,8 MteqCO2 par an, il devrait bien être respecté.
Cependant, cette réussite est surtout due aux restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid-19. Les tranches annuelles du budget carbone sont, elles, largement dépassées pour la période post-Covid. En 2022, les transports émettent 131,2 MteqCO2 contre une tranche annuelle de 126 MteqCO2. En 2023, leurs émissions de GES atteignent les 126,8 MteqCO2, contre les 122,8 de la tranche annuelle.
Et même en prenant en compte la baisse d’activité extraordinaire liée au Covid, le rythme de diminution du bilan carbone des transports reste insuffisant. Pour respecter le budget carbone provisoire du projet SNBC-3, il faudrait plus que tripler le rythme actuel de baisse des émissions.
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Pour atteindre les objectifs nationaux de réduction des émissions, différents chantiers doivent être menés conjointement à des progrès importants en matière de sobriété énergétique. La SNBC a identifié 5 leviers principaux à mobiliser :
Voici quelques éléments de contexte permettant de mieux saisir les enjeux de décarbonation du secteur des transports.
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La loi d’orientation des mobilités (LOM) a fixé l’objectif d’arrêter de vendre des voitures employant des énergies fossiles en 2040. Au niveau de l’Union européenne, la Commission a révisé en 2023 le règlement (UE) 2019/631. En conséquence, la fin de la vente des véhicules légers neufs thermiques (essence, Diesel) a été actée pour 2035.
Mais la SNBC conseille également de développer d’autres technologies bas-carbone. Les biocarburants et le GNV (gaz naturel pour véhicules) sont notamment cités. Bien entendu, les autres types de transports doivent aussi réaliser leur transition bas-carbone. Dans le secteur aérien, la recherche et développement et l’introduction de carburants décarbonés peuvent permettre de gagner considérablement en efficacité énergétique. Les avions fonctionnant à l’hydrogène ou à l’électricité font également partie des technologies bas-carbone examinées.
Le transport des voyageurs et celui des marchandises connaissent tous deux une hausse de la demande de mobilité. La SNBC note en effet une augmentation des distances moyennes de transport par unité de PIB. Cette tendance va évidemment à l’encontre de la sobriété énergétique nécessaire pour réduire le bilan carbone des transports et atteindre les objectifs fixés.
Pour maîtriser cette hausse et inverser la tendance, plusieurs pistes sont avancées. La SNBC recommande par exemple de prendre davantage en compte la mobilité dans l’urbanisme. En rapprochant les utilisateurs de leurs besoins, la nécessité de multiplier les déplacements au quotidien se réduirait.
Soutenir les filières locales, l’économie circulaire et les circuits courts de production fait aussi partie des solutions pour réduire les besoins de mobilité. La SNBC identifie également d’autres enjeux, comme le développement du télétravail, des services à distance, et, évidemment, des services de mobilité eux-mêmes.
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Le report modal définit tout report du trafic de passagers ou de fret d’un mode de transport vers un autre mode plus respectueux de l’environnement.
Le report modal est un enjeu majeur pour réduire le bilan carbone du secteur. Le choix des moyens de transport est crucial, que ce soit pour les trajets domicile-travail, pour les départs en week-end ou pour les vacances. En ville, encourager l’utilisation des transports collectifs et des modes de déplacement doux (marche, vélo) sont des priorités.
Concernant l’utilisation des véhicules en elle-même, il est essentiel d’augmenter le taux de remplissage. Pour le transport de marchandises, il s’agit d’améliorer les pratiques des transporteurs et des chargeurs. Du côté du transport routier des voyageurs, l’incitation au covoiturage peut faire partie des solutions à envisager.
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Le bilan carbone national des transports ne se limite évidemment pas aux entreprises spécialisées. Les émissions liées au transport d’employés ou de marchandises sont prises en compte dans tous les bilans carbone d’entreprise.
À titre d’exemple, voici les 7 phases de la méthode Bilan Carbone® portée par l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC) :
En plus du suivi d’une méthodologie de comptabilité carbone, il est parfois possible de compléter sa démarche avec des guides sectoriels. En ce qui concerne les transports, un seul référentiel est pour l’instant recensé par l’ADEME. Il s’agit du guide du bilan carbone pour les métiers de l’aérien.
À lire aussi : Bilan carbone de collectivité
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Simple comptage des émissions de GES, stages de sensibilisation, plan de transition plus complet : Hellio s’adapte à vos besoins. Que votre démarche soit liée à un bilan carbone obligatoire ou dépasse le cadre réglementaire, nous vous accompagnons tout au long de votre projet.
Sources :
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