La lutte contre le réchauffement climatique nécessite une transformation économique et sociale profonde qui doit s’opérer à toutes les échelles : État, entreprises, citoyennes et citoyens. Un défi des plus pressants pour respecter les engagements de l’Union européenne, à savoir atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Après un rappel du contexte climatique et réglementaire dans l’UE et en France, Hellio fait un tour d’horizon du sujet de la décarbonation : obligations, solutions décarbonées, formation et accompagnement des entreprises et des organismes publics.
Hellio accompagne les entreprises et collectivités dans leur décarbonation
Derrière l’expression « décarbonation », se cache une notion simple : celle d’émettre moins de dioxyde de carbone, et plus généralement, moins de gaz à effet de serre. On peut citer, comme exemple de décarbonation, l’interdiction des nouvelles chaudières au fioul et au charbon à compter du 1er juillet 2022.
Comme les derniers rapports du GIEC le confirment, les activités humaines perturbent l’équilibre du climat sur la planète. La transition vers une économie décarbonée apparaît comme un enjeu majeur, crucial pour l’avenir.
Les derniers chiffres clés du climat (édition 2022) compilés par le ministère de la Transition écologique sont aussi évocateurs que préoccupants :
Les énergies fossiles extraites sur le globe posent problème, car leur exploitation par l’Homme entraîne des pollutions diverses et est notamment la première cause d'émission de gaz à effet de serre. La combustion de ces énergies, comme le charbon et les hydrocarbures — gaz et produits pétroliers —, génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES).
Si le phénomène de réchauffement climatique est à l’origine naturel, les rejets de CO2 et de méthane résultant de l’activité humaine l’accentuent considérablement. La concentration croissante de ces composés dans l’atmosphère crée un effet de serre additionnel responsable du réchauffement climatique (ou dérèglement).
Sans action concrète, la hausse de la température sur la surface risque de dépasser les 4,5 °C à l’horizon 2100, comme prédit le pire des 5 scénarios du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le scénario le plus positif, avec une priorité donnée au climat, permettrait de maintenir l’évolution du thermomètre sous la barre des 1,5 °C.
La sortie des combustibles fossiles s’impose comme la seule issue possible à la crise climatique : 80 % du mix énergétique mondial est aujourd’hui fossile.
À lire aussi : Décarbonation : les aides disponibles en 2025
Comment agir face à ce constat sans appel ? Pour répondre aux défis climatiques et environnementaux, les pays européens ont progressivement emprunté la voie de la décarbonation.
Au-delà de mieux protéger notre santé, la neutralité carbone promet également une plus grande indépendance stratégique en réduisant l’importation d’énergies fossiles, une préservation des ressources face à leur raréfaction, ainsi qu’une défense du pouvoir d’achat des Européens et de la compétitivité des entreprises.
La préoccupation quant aux problématiques écologiques a émergé à la fin du XXe siècle, et a donné lieu à plusieurs rassemblements et traités internationaux :
Définition : puits de carbone
Gigantesque réservoir de carbone, la biomasse est effectivement une précieuse alliée pour capter les émissions indésirables de CO2. On distingue trois grands puits : les océans, les forêts et les sols. Préserver cet environnement est primordial, car sa capacité d’absorption est limitée.
European Green Deal en anglais, le pacte vert concrétise les engagements de l’UE. L’objectif : atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, c’est-à-dire la compensation de 100 % des émissions de GES. En d’autres mots, l’intégralité des gaz rejetés devra être recueillie par les puits de carbone.
La loi européenne sur le climat traduit cette ambition politique en obligation juridique pour l’UE, avec un règlement en application depuis le 30 juin 2021. Elle entend frapper fort, notamment en fixant une cible intermédiaire à l’horizon 2030 : celle d’abaisser les émissions nettes de GES d’au minimum 55 % au sein de l’UE par rapport aux niveaux de 1990. Des mesures contraignantes, toutefois incontournables au regard de l’objectif visé.
Le « Fit for 55 » est un paquet climat inédit et très attendu pour décarboner l’Europe, adopté par la Commission européenne en juillet 2021. Pas question de lésiner sur les moyens : 12 propositions législatives sont introduites pour impulser un nouveau cycle de politiques européennes. Une utilisation efficiente des ressources y est prônée, et tous les secteurs d’activités sont impactés. La feuille de route doit désormais faire l’objet de discussions entre les États membres et les institutions européennes, avec un vote prévu pour 2023 ou 2024.
La montée en flèche des coûts de l'énergie et des quotas carbone met en lumière l'urgence d'accélérer la décarbonation. Au-delà de la réduction des émissions de CO2, ce processus offre également la possibilité de réduire la consommation énergétique globale et de favoriser des sources d'énergie moins chères.
De même, la décarbonation permet à la France d'accélérer son indépendance énergétique. Les énergies fossiles présentent un risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement, tandis que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique permettent de gagner en sécurité sur le long terme.
Qu'il s'agisse d'un patrimoine industriel ou tertiaire, qu'il soit public ou privé, la décarbonation apporte une valeur ajoutée et permet à la structure d'améliorer son attractivité et sa compétitivité, en particulier en renforçant ses engagements ESG (Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance).
Une question sur la décarbonation ? Un projet ?
En France, la ligne directrice est donnée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 18 août 2015. Depuis, l’Hexagone possède sa propre feuille de route pour affronter le dérèglement climatique : la stratégie nationale bas-carbone (SNBC).
Selon de premières estimations du CITEPA, relayées par le gouvernement, la France a respecté la trajectoire SNBC en 2021, avec 418 Mt CO2e. La neutralité carbone correspond à une émission de 80 Mt CO2e en 2050, et un puits de carbone augmenté de 40 à 80 Mt CO2e.
La SNBC détermine des limites en matière de quantité d’émissions de gaz à effet de serre sous la forme de plafonds baptisés budgets carbone :
Le bilan du premier budget carbone pointe un dépassement cumulé de 61 Mt éq CO2 sur la période 2015-2018. Dans le rôle des « mauvais élèves », on retrouve essentiellement les secteurs du transport et des bâtiments, mais aussi ceux de l’agriculture et de l’industrie, dans une moindre mesure. Seuls les déchets et la transformation d’énergie ont respecté ces budgets indicatifs. Malgré l’inertie du système, le gouvernement tire des enseignements pour la suite : le rythme de décarbonation doit être accéléré pour atteindre la neutralité.
Voici les différents budgets carbone, tous secteurs confondus (UTCAF* inclus), pour la période actuelle et celles à venir :
*UTCAF signifie « utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie ». Les flux de GES qui émanent de ce secteur sont pris en compte, car ils découlent de l’action humaine.
Hors utilisation de l’énergie, le secteur de l’agriculture est responsable de 17 % des rejets de gaz à effet de serre. Les procédés industriels (11 %) et le traitement centralisé des déchets (4 %) complètent cette décomposition.
À noter : le bilan énergétique 2021 témoigne d’un rebond des émissions de CO2 liées à l’énergie. Logique, puisque 2020 a marqué une chute historique due à l’épidémie de Covid-19 qui a paralysé une bonne partie de l’économie.
LE CHIFFRE HELLIO : - 20 %
Les rejets de GES sur le territoire ont reculé de 20 % entre 1990 et 2019. Côté statistiques, la France est le 2e pays le plus émetteur de l’UE en 2019, avec 454,8 millions de tonnes d’émissions en équivalent CO2, derrière l’Allemagne (839,7 Mt éq CO2). Mais une fois les émissions carbone rapportées à la population de chaque État, l’Hexagone s’avère nettement moins polluant (21e position dans le classement des Vingt-Sept).
Industriel ou collectivité ? Réduisons vos émissions carbone
Trois leviers de décarbonation sont à exploiter en synergie : l’efficacité énergétique qui se distingue par son haut potentiel de neutralité carbone, le mix énergétique et l’efficacité matière et recyclage.
Ce reporting carbone est obligatoire (code de l’environnement) pour les acteurs suivants :
Il doit être réalisé tous les trois ou quatre ans, selon la nature de l’organisation. Les sources d’émissions de CO2 étudiées sont classées en trois périmètres appelés scopes :
L’obligation porte sur les scope 1 et 2 mais il est vivement recommandé d’évaluer aussi les émissions du scope 3, qui peuvent se révéler les plus importantes.
Au-delà de la réponse à la réglementation, le bilan GES est une réelle source d'opportunités pour les entreprises. L’effectuer revient à quantifier son impact environnemental et à identifier les pistes à suivre pour s’inscrire dans une politique de décarbonation. Avec, à la clé, un allégement de sa facture énergétique, et une opportunité de séduire de nouveaux clients engagés dans une démarche écologique.
Cette solution représente le point de départ pour décarboner ses activités. Pionnier sur le marché des économies d’énergie, Hellio propose ainsi aux organisations un panel de solutions de scope 1 et 2 pour décarboner leur mix énergétique et moins consommer durablement.
Depuis novembre 2014, les sociétés employant plus de 250 salariés sont soumises à la réalisation d’un audit énergétique. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une démarche essentielle pour garantir une bonne maîtrise de l’énergie. Grâce à un savoir-faire multisectoriel issu de plus de 14 ans d’expérience, Hellio accompagne les entreprises dans leurs obligations.
Hellio et son bureau d’études accompagnent également les organisations et les collectivités qui ne sont pas soumises à cette obligation, mais qui souhaitent faire un audit énergétique pour économiser leur électricité, gaz, fioul...
En effet, ce bilan détaillé représente un socle indispensable à l’esquisse d’une stratégie efficace de réduction de la consommation d’énergie, d’ailleurs en légère hausse en 2021 par rapport à 2019. Le diagnostic permet de cibler avec précision les points d’amélioration énergétique, et débouche sur la délivrance d’un plan d’action à valeur indicative.
De nombreux travaux donnent accès à des primes dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Pas moins de 200 opérations sont éligibles et financées — en tout en partie — par les fournisseurs d’énergie. Voici quelques exemples :
Notamment, Hellio a développé une équipe d’aide à la recherche de subventions publiques qui est constamment en veille sur les appels à projets européens, français et régionaux.
👉 À lire aussi : Qu’est-ce que le Power Purchase Agreement (PPA) ?
La décarbonation implique de moins consommer d’énergie, mais aussi de consommer autrement, voire de produire sa propre électricité.
DÉFINITION
On parle de BEPOS pour désigner un bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le concept va donc encore plus loin que l’autonomie ou l’indépendance énergétique. Pour ce faire, mieux vaut réfléchir à la méthode dès la conception : choix des matériaux, des équipements, orientation, pilotage centralisé, automatisation, sensibilisation des occupants…
Ainsi, les installations de panneaux photovoltaïques se multiplient, que ce soit sur les toits, en ombrière sur les parkings, sur des serres — agrivoltaïsme — ou au sol dans des champs. Le chauffage biomasse gagne aussi du terrain dans les foyers français et entreprises grâce aux chaudières à granulés. Tout comme les pompes à chaleur qui puisent des calories dans l’environnement extérieur.
Autre solution de décarbonation à l’échelle de plusieurs bâtiments et/ou sites industriels : les réseaux de chaleur, de plus en plus alimentés en énergies renouvelables et de récupération (EnR&R).
Également la géothermie, couplée à des pompes à chaleur et un automate, permet une grande efficacité énergétique. Elle doit faire l’objet d’une étude complète du potentiel sur site.
Enfin, l’éolien, le biométhane, l’hydrogène vert et l’hydraulique font aussi partie des solutions d'énergie décarbonée.
L'appel à projets DÉTER finance les études de faisabilité ainsi que la mise en place de solutions de chaleur renouvelable pour les sites tertiaires.
À découvrir aussi : Qu'est-ce que le chauffage décarboné ?
Hellio met également en place d’autres solutions adaptées, toujours dans une optique d’efficience énergétique :
Enfin, l'appel à projets DECARB-FLASH propose des financements pour des projets d'efficacité énergétique et de décarbonation destinés aux industries.
Extraction, transformation, assemblage, vente, utilisation, tri, recyclage… toutes les étapes du cycle de vie d’une marchandise participent à la création d’un cercle vertueux, ou au contraire, vicieux. De bout en bout, chaque phase de conception est l’opportunité d’atténuer les émissions de CO2, et d’améliorer ainsi la performance environnementale du produit.
La méthodologie de l’ACV (analyse du cycle de vie) a été déployée en ce sens. Standardisée à l’échelle internationale, elle s’applique à une multitude de secteurs, pour n’importe quel objet, et repose sur une foule de critères. C’est un véritable outil d’aide à la décision, et un formidable tremplin pour fabriquer des produits plus écologiques.
Moins consommer, et donc rejeter moins de gaz polluants, passe aussi par une réflexion plus approfondie, à la fois en amont sur la conception des bâtiments et des équipements, et en aval sur nos usages. Objectif : mettre en place un système qui minimise le gaspillage, en répondant à nos besoins réels.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié.
Accélérez votre décarbonation avec Hellio
L’initiative ACT (Assessing Low Carbon Transition) a été lancée par l’Ademe comme support d’aide à la décarbonation pour les organisations. La finalité de la démarche est de leur fournir des méthodologies pour mettre en œuvre des actions contribuant à la neutralité carbone, et en apprécier les résultats.
L’Ademe propose deux formations complémentaires :
Les parcours sont déclinés en deux versions : l'une pour les consultants, l’autre pour les entreprises.
D’une part, les entreprises peuvent optimiser les transports de leurs employés, par exemple en mettant à disposition des bornes de recharge, tout en développant une flotte de véhicules électriques. La logistique peut également être optimisée, de l'approvisionnement à la livraison, en passant par les expéditions et l'export.
L’implication des employés peut aussi être renforcée en proposant des repas végétariens à la cantine. L’élevage, en particulier bovin, fait effectivement partie des principaux émetteurs de GES.
D’autre part, il existe plusieurs mécanismes financiers destinés à lutter indirectement contre le réchauffement climatique.
Ce système de permis d’émissions négociables repose sur un principe de distribution et de restitution de quotas carbone :
Les acteurs ont le droit d’échanger leurs actifs entre eux par le biais d’un intermédiaire, par voie de conciliation, ou sur des places de marché. Voilà pourquoi on appelle ces systèmes des marchés carbone.
Chaque organisme peut aussi choisir d’équilibrer son empreinte carbone sur le marché de la compensation carbone volontaire. La démarche est ici identique : les entreprises ou les particuliers achètent librement des crédits carbone pour financer des programmes voués à neutraliser les rejets de GES dans le monde.
Une autre piste, toujours dans le cadre d’une approche délibérée, est l’achat d’énergie « verte ». De nombreuses offres de gaz et d’électricité de source renouvelable sont proposées par les fournisseurs d’énergie. Courtier en énergie, Hellio aide à ce titre ses partenaires à trouver un contrat plus respectueux de l’environnement. Et qui cache bien souvent un avantage complémentaire, car un changement de fournisseur est généralement synonyme d’une baisse de la facture énergétique et/ou de fourniture de ressources moins carbonées.
👉 À lire aussi : Les heures décarbonées pour consommer une énergie plus verte.
Avec Hellio, votre projet d’efficacité énergétique est entre de bonnes mains