Le protocole de Kyoto, signé en 1997 et ratifié par 183 pays, stipule que les pays industrialisés devront d’ici à 2050 diviser par quatre ou cinq les émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif stigmatise l’urgence dans laquelle se trouve la planète et traduit qu’il convient de mobiliser toutes les forces disponibles pour atteindre ces objectifs. L’efficacité énergétique se place au coeur de ces démarches et s’inscrit dans une politique en faveur des économies d’énergie. La loi Climat et résilience vient confirmer l'importance de cette problématique aux yeux des Français.
À l'heure où le conflit russo-ukrainien met sur le devant de la scène les enjeux d'indépendance et de transition énergétique, retour sur les solutions pour diminuer les consommations nationales, dans tous les secteurs en France.
Un projet de rénovation ou de maîtrise énergétique ?
L'efficacité énergétique consiste à utiliser moins d'énergie - qu'il s'agisse d'énergies renouvelables ou fossiles - sans compromettre la qualité ou le confort. Ce dernier terme consiste donc à réduire la facture énergétique d'un bâtiment ou d'un équipement et à minimiser le gaspillage tout en garantissant un environnement optimal pour les occupants.
À ne pas confondre avec les termes :
Consommer moins d’énergie en maîtrisant mieux cette dernière. Tel est le défi que pose l’efficacité énergétique, qui à proprement parler se définit par le rapport de l’énergie consommée sur celle produite.
Pour améliorer l'efficacité énergétique et accélérer la transition énergétique, le gouvernement a mis en place plusieurs réglementations dans différents secteurs tels que le résidentiel et le tertiaire.
Les passoires thermiques sont progressivement interdites à la location, obligeant les propriétaires bailleurs à entreprendre des travaux de rénovation énergétique avant plusieurs échéances : 2025 pour les logements classés G, 2028 pour les logements F, et 2034 pour les logements étiquetés E.
Du côté des entreprises, le décret tertiaire (dispositif Éco Énergie Tertiaire) vient ajouter des objectifs ambitieux pour les établissements d'au moins 1 000 m2 : faire 60 % d'économies d'énergie d'ici 2050, avec des paliers en 2030 (40 %) et 2040 (50 %). Les secteurs industriel et agricole ne sont pas oubliés, avec de plus en plus d'incitations à consommer moins et mieux leur énergie.
Le gouvernement français et l’Ademe (Agence de l’environnement de la maîtrise de l’énergie) ont élaboré en 2011 un plan d’actions regroupant 27 mesures complètes pour développer l’efficacité énergétique en France. Cette démarche s’articule autour de 3 enjeux prioritaires :
Un logiciel de suivi des consommations énergétiques, comme DeltaConso Expert, permet de mieux mesurer les indicateurs clés (KPI) et leur évolution dans le temps, afin de définir des actions d'amélioration. L'outil s'adresse autant aux entreprises — industrie, tertiaire — qu'aux collectivités ou à l'habitat collectif.
Copropriétés, entreprises, collectivités : Hellio vous guide dans vos démarches
En rénovation comme en construction, les normes tendent vers plus d'exigence en matière de sobriété énergétique. La nouvelle RE 2020 prévoit notamment l'interdiction du chauffage au gaz, et met en avant les bâtiments à énergie positive (BEPOS), qui produisent plus qu'ils ne consomment.
Il convient de distinguer deux types d’actions d'efficacité énergétique : les solutions dites passives ou actives.
Les mesures passives se définissent par le fait de concevoir et construire des bâtiments qui affichent une performance énergétique recevable ou bien réaliser des travaux de rénovation énergétique :
Une démarche globale, qui traite toutes les sources de gaspillage d'énergie et améliore touss les postes de consommation.
Grâce à des mesures innovantes, il est possible de réduire sensiblement les pertes d’énergie dans un bâtiment. En utilisant par exemple des dispositifs électroniques qui captent la présence pour éclairer uniquement quand cela est nécessaire, et qui détectent les ouvertures de fenêtres, etc. Par exemple, la gestion technique du bâtiment (GTB) permet de contrôler et automatiser plusieurs équipements à distance tels que les systèmes de chauffage, de climatisation, de ventilation, d'électricité, de sécurité, etc.
Autre astuce : installer un thermostat de chauffage qui régule automatiquement la puissance de l'équipement en fonction de son environnement.
Le plan France Relance, dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, a d'ailleurs massifié certains dispositifs.
Dans le secteur résidentiel, ces solutions d'amélioration de l'efficacité énergétique permettent également de réduire la précarité énergétique de certains ménages. Autrement dit, une situation où les ménages ont des difficultés à payer leurs factures d'énergie et sont dans l'incapacité à chauffer correctement son logement en raison de difficulté financière et/ou de la hausse du prix de l'énergie.
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Le calcul de l'efficacité énergétique se présente comme suit : quantité d'énergie fournie ÷ quantité d'énergie consommée. Pour obtenir le pourcentage de rendement, il suffit ensuite multiplier le résultat par 100.
Si cela concerne le secteur de l'immobilier, il faut établir le lien entre l'énergie utilisée et l'énergie totale consommée par les bâtiments.
De la classe A à G, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document qui permet de classer un bien selon ses consommations énergétiques et ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
En tant qu'acteur référent de la maîtrise de l'énergie, Hellio accompagne tous ses partenaires — particuliers, copropriétés, entreprises, collectivités et professionnels — dans leurs projets d'efficacité énergétique.
Avec la mise en place d'un Contrat de Performance Énergétique (CPE), les économies attendues peuvent même être garanties sur une durée définie entre les deux signataires.
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