La décarbonation de la mobilité apparaît comme un enjeu majeur pour lutter contre le dérèglement climatique. Alors, quelles sont les solutions et les moyens actuellement disponibles pour tendre vers une mobilité plus durable ? Dans cet article, Hellio fait le point sur la mobilité décarbonée.
À noter que dans cet article, nous nous intéressons surtout au transport des personnes. Pour autant, le transport des marchandises et matières premières constitue également un domaine incontournable de la transition énergétique.
De manière générale, la notion de décarbonation de la mobilité fait référence à :
En France, le transport constitue la première source d’émissions de gaz à effet de serre : d’après le ministère de la Transition écologique, il représentait à lui seul 30 % des gaz à effet de serre émis en France sur l’année 2021, soit 126 millions de tonnes équivalent CO₂ (source : Chiffres clés des Transports 2023). À l’heure de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique, la décarbonation des transports se révèle donc incontournable.
Cette pollution provient avant tout de la combustion des carburants, pour la plupart produits à partir de pétrole : essence, diesel, kérosène, GPL… Ces énergies alimentent des moteurs thermiques, permettant de créer une énergie mécanique qui fait tourner les roues.
S’ils sont surtout environnementaux, les enjeux de la décarbonation de la mobilité sont finalement multiples. La mobilité bas carbone est un également un levier pour :
Plusieurs solutions permettent de réaliser des économies d’énergie dans le secteur des transports et de tendre vers une mobilité décarbonée, parmi lesquelles :
Si leur déploiement implique certains aménagements du territoire (pistes cyclables, rues piétonnes, élargissement des trottoirs…), ces modes de déplacement permettent également de répondre à un enjeu de santé publique : elles constituent une forme d’activité physique.
Les transports en commun (métro, bus, train…) jouent un rôle majeur dans la mobilité décarbonée, notamment sur les trajets domicile-travail. Ils permettent de réduire la dépendance à la voiture individuelle, première source d’émissions de GES du secteur du transport. Des investissements sont alors nécessaires pour construire de nouveaux réseaux et moderniser les infrastructures existantes. Pour les longues distances, le train est la solution la plus bas carbone : il est 8 fois moins polluant que la voiture et 14 fois moins que l’avion (source : Ademe).
La notion de « mobilité partagée » rassemble les solutions de déplacement permettant de lutter contre l’autosolisme, à savoir le fait de circuler seul à bord de son véhicule, particulièrement sur les trajets domicile-travail. Au-delà des conséquences environnementales, cette pratique favorise les embouteillages ; en optant pour le partage, le gain d’espace engendré sur les routes s’avère énorme.
Parmi les systèmes les plus connus : le covoiturage. Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, cette solution permet de partager les frais de transport et de voyager de façon conviviale. L’autopartage, à savoir le fait de mettre à disposition un véhicule au profit d’autres usagers, est également une solution de mobilité partagée.
À noter que le covoiturage est particulièrement encouragé par l'État en 2023. En effet, une nouvelle prime Coup de pouce Covoiturage a vu le jour.
Les véhicules électriques et hybrides séduisent de plus en plus de particuliers, mais aussi d’entreprises qui renouvellent leur flotte de véhicules.
Il convient néanmoins de préciser que :
Hellio vous accompagne dans l'installation de bornes de recharge pour voiture électrique :
Parmi les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat figurait la prise en compte du poids du véhicule pour renforcer le malus des véhicules polluants. En effet, si les évolutions technologiques ont permis de créer des véhicules de moins en moins énergivores, ils se révèlent aujourd’hui de plus en plus lourds. Or, le poids du véhicule a un impact majeur sur sa consommation d’énergie, sans parler des matériaux supplémentaires nécessaires à sa fabrication. Réduire la masse des véhicules (notamment ceux fonctionnant à l’électricité) apparaît donc également comme un défi à relever pour tendre vers une mobilité bas carbone.
Il s’agit d’un choix plus économique et respectueux de l’environnement, encouragé par l’État notamment par le biais d’incitations financières. Exemple : la prime des Certificats d’économies d’énergie (CEE).
L’avènement de l’aviation, la profusion de l’énergie et la hausse du pouvoir d’achat ont amené des millions de personnes à voyager à travers le monde, pour des raisons professionnelles mais aussi pour le loisir. S’endormir en France et se réveiller sur un autre continent représente une habitude pour certains.
La réduction des trajets implique une prise de conscience vis-à-vis de leurs dégâts, et demande des efforts d’organisation. Mais il s’agit d’une nécessité, combinée au développement de transports durables, pour s’assurer un avenir supportable et limiter le changement climatique.
Pour décarboner ses transports, la France s’est dotée de nouveaux textes réglementaires. Ainsi, la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019 apparaît comme un levier pour viser la neutralité carbone à l’horizon 2050 (Stratégie Nationale Bas Carbone), avec notamment :
Pour accompagner ce changement profond de la mobilité, l’État a également mis en place des incitations qui prennent différentes formes, telles que :