Le réseau de chaleur est un levier majeur pour la transition énergétique des territoires, en particulier dans les villes comme Dijon où plusieurs infrastructures urbaines en bénéficient. Cet article détaille les spécificités des réseaux de chaleur dijonnais, leurs caractéristiques techniques et environnementales, ainsi que les aides disponibles pour les raccordements.
Pour une vue d’ensemble des réseaux de chaleur en France, vous pouvez consulter notre article dédié à la carte des réseaux de chaleur.
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Réseau |
Longueur du réseau |
Nombre de sous-stations |
Mix énergétique principal |
% EnR&R |
|
Réseau des Grésilles |
6 900 m |
43 |
Chaudière biomasse (bois), chaudière gaz |
72,9 % |
|
Grand Dijon Ouest |
69 km |
- |
Mix biomasse, récupération déchets, gaz |
73 % |
|
Dijon Énergies |
62 km |
385 |
Chaleur fatale d’incinération déchets, solaire thermique |
77.9 %
|
Un réseau de chaleur, aussi appelé chauffage urbain, est un système collectif de distribution de chaleur produit centralement et acheminé via un réseau de canalisations isolées jusqu’aux bâtiments raccordés (logements, établissements publics, entreprises). Cette chaleur est utilisée principalement pour le chauffage des locaux et la production d’eau chaude sanitaire.
La chaleur est produite dans une ou plusieurs centrales thermiques qui utilisent diverses sources d’énergie : biomasse, gaz, déchets, récupération de chaleur industrielle, ou énergie solaire thermique. Cette chaleur est ensuite transportée sous forme d’eau chaude circulant dans un réseau enterré vers les consommateurs. Chaque bâtiment possède une sous-station qui transfère la chaleur dans son propre système de chauffage.
Bien que les réseaux de chaleur présentent de nombreux bénéfices, certaines limitations subsistent :
Raccordez votre bâtiment au réseau de chaleur de votre ville
Pour qu’un bâtiment puisse être raccordé au réseau de chauffage urbain, il doit se situer à proximité immédiate d’une canalisation existante. D’après France Chaleur Urbaine, les raccordements sont généralement réalisables pour les bâtiments implantés à moins de 100 mètres du tracé, une extension jusqu’à 200 mètres restant envisageable selon les cas. Seule une étude précise menée par l’exploitant du réseau, prenant en compte les spécificités du bâtiment et du secteur, permettra cependant de valider la faisabilité technique du branchement.
Dijon dispose de trois réseaux de chaleur principaux, chacun exploitant un mix énergétique spécifique. Ces infrastructures participent à la politique locale de transition énergétique.
Ce réseau dessert le quartier des Grésilles via un réseau de 6 900 m. La production de chaleur repose sur une chaudière biomasse utilisant des plaquettes forestières locales, assurant une majorité d’énergie renouvelable. Une chaudière gaz complète la production pour assurer la continuité du service.
Le réseau approvisionne à la fois des logements collectifs et des bâtiments publics, soit un total de 2 600 équivalents-logements raccordés, participant activement à la décarbonation du territoire.Le réseau de chaleur de Dijon Métropole alimente 50 % du patrimoine municipal, soit environ 55 000 logements, via 69 km de réseau. En dix ans, la surface des bâtiments raccordés a été multipliée par neuf.
Parmi les principaux abonnés figurent la Cité internationale de la gastronomie, le CHU, l’université de Bourgogne, plusieurs piscines, stades, collèges et écoles. En 2023, ce réseau a consommé 225 GWh avec un taux d’énergies renouvelables de 73 % (biomasse et chaleur d’UVE), permettant d’éviter 62 000 tonnes de CO2.
Le réseau Dijon Énergies alimente 32 400 équivalents logements grâce à 62 km de canalisations et 385 sous-stations. Il permet d’éviter chaque année 44 400 tonnes de CO2 et consomme environ 50 000 tonnes de bois.
Près de 60 % de la chaleur est produite par une chaufferie biomasse située boulevard Petitjean. Elle regroupe trois chaudières bois de 11 MW et des chaudières d’appoint gaz-fioul.
Ces réseaux sont dits « classés », ce qui signifie que, sauf dérogation, tout bâtiment neuf situé dans leur zone d’effet doit obligatoirement s’y raccorder. De même, les immeubles existants situés dans ce périmètre doivent se conformer à cette obligation lorsqu’ils remplacent leur système de chauffage.
Divers dispositifs financiers sont mobilisables pour alléger le coût du raccordement au réseau de chaleur, que ce soit pour des bâtiments publics, des copropriétés ou des logements individuels :
Hellio accompagne chaque profil dans la mobilisation des aides et le montage technique et administratif du projet.
En raison des exigences techniques et administratives liées au raccordement à un réseau de chaleur, il est indispensable de bénéficier de l’expertise d’un partenaire reconnu. Hellio prend en charge l’ensemble du projet : analyse de faisabilité, études de proximité et d’adéquation énergétique, identification des contraintes, puis accompagnement sur la recherche de financements et la structuration des démarches administratives. Nos spécialistes coordonnent l’ensemble des intervenants et veillent à optimiser chaque étape pour garantir une intégration efficace et conforme aux spécificités de votre bâtiment.
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