Pose d’une pompe à chaleur ou d’un système de production d’eau chaude sanitaire, chantier d’isolation de la toiture ou des murs… Un certain nombre d’opérations standardisées permettent aux particuliers, entreprises et collectivités d’accéder aux certificats d’économies d’énergie (CEE). Un levier considérable pour financer des projets de performance énergétique et maximiser ainsi les économies d'énergie au quotidien. Quelles sont les opérations standardisées ? et quelles sont les informations que contiennent les fiches CEE ? Tour d’horizon.
Entreprises tertiaires, agricoles, transports, industries…
L’INFO HELLIO :
Le financement des CEE est pris en charge par les principaux fournisseurs d’énergie, également appelés « obligés ». Ces derniers doivent réaliser chaque année un certain objectif d’économie d’énergie, défini en volume de CEE (1 certificat = 1 kWh cumac).
Le gouvernement français a mis en place les certificats d’économies d’énergie en 2006 afin d’inciter les particuliers, les collectivités et les entreprises à diminuer leur consommation d’énergie. Notamment la consommation de chauffage, de refroidissement et de production d’eau chaude sanitaire, soit les usages les plus gourmands.
Ainsi, les CEE contribuent à financer des opérations d’efficacité énergétique telles que des travaux d’isolation ou la pose de nouveaux équipements de chauffage performants.
À lire aussi : Quelles sont les modalités de contrôle des Certificats d'Économies d'Énergie ?
Les CEE peuvent être produits seulement de trois façons, dans le cadre :
Les primes Coup de pouce reposent également sur le dispositif des certificats d’économies d’énergie.
Ces primes temporairement bonifiées sont associées à certains types de travaux ou opérations qui accélèrent la transition énergétique tels que le changement d’un système de chauffage, le raccordement à un réseau de chaleur ou la rénovation globale.
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L’ASTUCE HELLIO :
Les CEE peuvent également être délivrés aux entreprises qui favorisent les mobilités durables. Parmi les opérations standardisées pour lesquels une valeur forfaitaire de CEE a été définie :
On appelle « opérations standardisées » les projets ou actions pour lesquelles un volume forfaitaire de CEE a été défini au préalable.
Les pouvoirs publics ont défini la liste des opérations éligibles, les reconnaissant ainsi suffisamment efficaces pour diminuer les consommations énergétiques.
Dans le cadre d’opérations standardisées, un certain nombre de critères d’éligibilité sont à respecter pour bénéficier des CEE.
Les opérations standardisées représentent la majeure partie des CEE produits : 88,1 %. Ce chiffre est de 3,6 % pour les opérations spécifiques et de 8,4 % pour les programmes d’accompagnement. (Source : ministère de la transition écologique - Bilan de la 4e période des CEE).
Différents types d’initiatives permettant de réaliser des économies d’énergie font partie des opérations standardisées CEE, parmi lesquels :
Mais aussi dans le tertiaire, les transports, les réseaux...
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Des documents ont été créés afin de classer les opérations standardisées et préciser pour chacune :
Ces fiches sont libres d’accès, et disponibles en PDF.
LE CHIFFRE HELLIO : 218
En début d’année 2023, le catalogue qui répertorie toutes les opérations standardisées comportait au total 218 fiches. Le secteur tertiaire comporte par exemple 57 fiches, le secteur industriel 33, et le secteur agricole, 26 fiches.
À chaque fiche correspond un code qui est fonction à la fois du secteur de référence et du domaine des travaux. Ce code se compose successivement de :
L’ASTUCE HELLIO :
Un catalogue des fiches standardisées est directement consultable sur le site du ministère de la Transition écologique. Il précise les arrêtés en vigueur pour chaque opération.
La fiche BAT-EN-101 correspond par exemple à des travaux dans un bâtiment tertiaire (BAT) menés sur l’enveloppe (EN) et précise les modalités d’isolation des combles ou de la toiture.
Elles se basent notamment sur les consommations dans le cadre de différents usages et le niveau de performance des équipements, en prenant en compte divers facteurs comme la zone climatique ou le secteur d’activité.
Ces fiches sont publiées par arrêté après validation de la DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat) et avis du Conseil supérieur de l’énergie.
Instauré par la loi de programme du 1er juillet 2005 qui fixe les orientations de la politique énergétique (POPE), le dispositif des certificats d’économies d’énergie a depuis été revu à différentes reprises.
L’évolution des opérations standardisées est alignée sur des arrêtés publiés régulièrement (parfois plusieurs fois par an). Ces arrêtés viennent modifier certaines opérations, en ajouter ou en supprimer, en fonction des discussions entre les différents acteurs du secteur.
Par ailleurs, à chaque période correspond un cadre juridique précis et les obligations en TWhc augmentent au fil du temps.
Actuellement, le dispositif des CEE en est à sa cinquième période. Celle-ci court du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2025. La 6e période des CEE est actuellement en concertation, avec une nouvelle hausse de l’obligation évoquée.
L’obligation est ainsi passée à 2 500 TWhc dont 730 au bénéfice des ménages en situation de précarité énergétique. À titre de comparaison, au cours de la quatrième période comprise entre 2018 et 2022, ces chiffres étaient respectivement de 1 200 et de 400 et l’objectif a été rehaussé à 2 133 TWhc lors de la prolongation d’un an.
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