Colombus Consulting a publié le 21 novembre 2024 un rapport intitulé “Améliorer la performance énergétique des bâtiments de l’Éducation Nationale”.
Alors que sa rénovation constitue un enjeu majeur, le rapport pointe le manque de données énergétiques exploitables et harmonisées. Colombus Consulting met en lumière des pistes indispensables pour améliorer la performance énergétique des bâtiments de l’Éducation Nationale.
Hellio livre les éléments essentiels à retenir.
L’Éducation Nationale détient un parc immobilier conséquent, représentant 24 % des surfaces publiques en France. À ce titre, un tel parc joue un rôle stratégique dans la transition énergétique avec un fort potentiel de réduction des émissions liées à la consommation d’énergie.
Cependant, la spécificité de ce parc, tant au niveau de sa structure que de sa gestion, conjuguée à la connaissance insuffisante du parc immobilier public dans son ensemble, peuvent créer un frein dans l’optimisation de sa performance énergétique. Le rapport propose d’en faire la synthèse et formule des recommandations.
L’étude réalisée met en avant le peu de données énergétiques disponibles, exploitables et harmonisées. Ainsi, sur les 68 950 établissements scolaires recensés, seuls 4 780 bâtiments scolaires détiennent un DPE recensé1.
Quant à la performance actuelle du parc scolaire, le rapport recense :
Il identifie différents facteurs explicatifs :
Il cible différents freins à l’amélioration de la performance du bâti :
Pour garantir une affectation efficace des ressources, le rapport prône une approche équilibrée, segmentée et pilotée de manière centralisée. En combinant des outils techniques, une planification rigoureuse et une collaboration renforcée entre acteurs nationaux et locaux, il propose la maximisation de l’impact des investissements et la réduction durable de la consommation énergétique des bâtiments scolaires.
Constatant que seulement 7 % des établissements scolaires disposent d’un DPE publié et exploitable, le rapport pose un objectif de 50 % de DPE réalisés d’ici 2030. Pour ce faire, il propose :
Le rapport propose :
Observant que les petites communes rurales peinent souvent à attirer des opérateurs pour la rénovation de leurs établissements scolaires, le rapport propose de :
Constant un manque de ressources financières et techniques ainsi qu’un faible taux de conversion des DPE en projets concrets, le rapport préconise :
Constant que la gestion éclatée entre plusieurs échelons administratifs rend difficile le déploiement d’une approche cohérente, le rapport recommande :
Constant que les grandes zones urbaines concentrent une majorité des projets, au détriment des zones rurales, le rapport recommande de :
Le rapport évoque un certain nombre d’aides financières à la rénovation énergétique des bâtiments éducatifs, tels que :
Objectif : accélérer la transition énergétique des territoires Cible : soutien prioritaire à la rénovation énergétique des bâtiments publics, et notamment des écoles, qui représentent un tiers des demandes de financement Actions : Programme EduRénov Lancé en mai 2023 par la Banque des Territoires Objectif : rénover énergétiquement 10 000 écoles, collèges et lycées d’ici 2027 Dotation : 2 milliards d’euros Programme ACTEE (Action des Collectivités Territoriales pour l’Efficacité Énergétique), lancé en 2018 par la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies) Objectif : faciliter la transition énergétique des bâtiments publics Résultats : Schéma Directeur Immobilier et Énergétique (SDIE) Objectif : aider les collectivités à planifier et optimiser la gestion énergétique de leur patrimoine immobilier Sources de financement : fonds européens (FEDER), aides régionales, programmes nationaux (France Relance, ACTEE) Les CEE sont considérés comme des “dispositifs complémentaires”, au même titre que les financements de l’Ademe, les partenariats locaux ou les initiatives de formation des acteurs locaux aux économies d’énergie et à la rénovation (FEEBAT). |
1La réalisation de DPE est obligatoire pour tous les établissements scolaires accueillant plus de 200 personnes et pour les maternelles accueillant plus de 100 personnes.