En septembre 2020, pour faire face à la crise sanitaire du Covid 19, le gouvernement lance un plan de relance inédit de l'économie française de 100 milliards d’euros.
Le secteur de la transition et de la rénovation énergétique est désigné comme stratégique et prioritaire avec 1/3 du budget qui y est consacré !
Quel bilan pour la transition énergétique 1 an après ? Ce levier financier considérable a-t-il permis d’atteindre les objectifs de rénovation énergétique fixés par le gouvernement ?
En 2020, le monde entier a été impacté par la crise sanitaire du Covid 19 avec des conséquences économiques et sociales considérables, notamment pour la France. Une réponse politique a été faite par le Premier Ministre Jean Castex au Parlement le 3 septembre 2020 annonçant un plan inédit de financement supplémentaire pour relancer l'économie française.
Un plan à hauteur de 100 milliards d'euros financé par l'Union européenne et une part de notre endettement de l'État. Sur ces 100 milliards d'euros, 1/3 sont consacrés à la transition énergétique désignée comme un secteur prioritaire par le gouvernement. C’est inédit et historique !
Dans le plan de relance, plus de 30 milliards d'euros sont consacrés à la transition énergétique, une grande partie à la décarbonation de l'industrie, une autre au transport dont la mobilité douce. Une partie du budget est également dédiée au tourisme durable.
La rénovation énergétique et les travaux d'économie d'énergie sur les bâtiments sont clairement un secteur stratégique priorisé par le gouvernement, avec plus de 6,5 milliards d’euros qui y sont consacrés. Car le secteur répond à 3 enjeux fondamentaux pour le gouvernement pour relancer l'économie :
Ces 6,5 milliards d'euros dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments ont été ventilés sur les bâtiments publics, beaucoup d'appels à projets ont été lancés pour rénover des écoles, des hôpitaux, mais également sur la rénovation énergétique du logement. On peut souligner le succès de Ma Prime Rénov’, accordée à tous les ménages, quel que soit le revenu, pour financer des travaux d'économies d'énergie dans leur maison.
Un vrai succès aujourd'hui avec plus de 500 000 demandes de cette aide qui vient du plan de relance.
1 an après, sur les 100 milliards d'euros, plus de la moitié a été déjà engagée dans des appels à projets, des primes versées ou commandées. Une autre partie reste donc à être engagée cette année ou courant 2022. Sur les 30 milliards d'euros consacrés à la transition énergétique, 14 ont déjà été engagés notamment dans les appels à projets pour les bâtiments publics avec 2 400 dossiers au total. Et plus d'1 milliard d'euros supplémentaires sont donnés à Ma Prime Rénov’ pour cette année face au succès de cette prime.
Chez Hellio, nous faisons le bilan suivant à mi-parcours : le plan de relance est un signal politique symbolique très fort pour la rénovation énergétique et plus largement pour la transition énergétique. Accorder 30 milliards d'euros à ce secteur, c’est synonyme pour les entreprises et les professionnels qui y travaillent, d'investissements, de pérennité, de réassurance à court terme, de possibilité d’embauche et de planifier leurs travaux. C’est une assistance budgétaire, financière et de sécurité qui a été très bien accueillie par les professionnels, et le secteur de la rénovation énergétique est en pleine croissance.
En revanche, il reste des freins pour atteindre les objectifs de rénovation fixés par le gouvernement.
Enfin, le 3ème point pour Hellio porte sur le manque d'approche globale des financements délivrés sur le secteur, notamment ceux qui sont remis sous forme de primes à l’instar de Ma Prime Rénov’ qui permet de financer des travaux d'économies d'énergie chez les particuliers. Ces primes viennent financer des équipements et des isolants qui proviennent parfois de l'étranger, hors de l'Union européenne.
Pourquoi ne pas conditionner la masse considérable de ces primes à une provenance au moins européenne des matériaux et des isolants pour créer une circularité et une dynamique locale ?